Le taux des IVG évolue à Mahdia de 3 à 4% chaque année
Tunis-Le Quotidien
L’été à mahdia s’annonce sous le signe de la sensibilisation aux MST et Sida mais aussi la lutte contre les Interruptions Volontaires de grossesse (IVG). L’ONFP Mahdia multiplie les actions afin de parer à ces fléaux.
L’été est synonyme désormais d’actions anti-Sida et infections sexuellement transmissibles. Plusieurs campagnes sont initiées un peu partout en Tunisie durant la saison estivale. C’est le cas de Mahdia qui est à la fois une vile touristique et universitaire. Les trois mois d’été seront ainsi chargés en actions menées par l’Office National de la Famille et de la Population (ONFP) à mahdia.
M. Ali Ouni, délégué régional de l’ONFP Mahdia nous affirme que la sensibilisation des jeunes aux MST et Sida figure parmi les priorités durant cette saison. Le programme pendant la période estivale comprend notamment une clinique mobile qui fait chaque jeudi une escale dans une des plages de la ville. Mais le grand événement à Mahdia, c’est une tente qui sera installée au bord de la mer les 2 et 3 août prochain. Au programme de cette tente, une radio interne qui se chargera de l’animation à thème en plus de la distribution de préservatifs.Ceux-ci feront également l’objet d’un concours dessins auquel vont participer des jeunes dont l’âge varie entre 14 et 19 ans. Les dessins vont porter sur l’utilisation des préservatifs. Entre-temps, les colonies de vacances vont aussi bénéficier de séances d’éducation et de sensibilisation. Cette opération sera assurée par des médecins et des sages-femmes qui seront assistés à leur tour par un communicateur.
Par ailleurs, Mahdia enregistre une montée en flèche des Interruptions Volontaires de Grossesse (IVG). Ce fait est dû en particulier à la concentration d’une population estudiantine. Quelques 9 mille étudiants sont enregistrés dans cette ville qui compte à partir de l’année universitaire prochaine deux nouvelles institutions universitaires.
Concernant cette recrudescence des IVG, elle a été constatée à travers les consultations des jeunes au niveau de la délégation de l’ONFP qui ont lieu tous les vendredi. Une étude a été menée récemment sur ces consultations. M. Ali Ouni, explique à ce ce sujet que les principales causes des visites des jeunes filles sont les troubles des règles (42%) et les grossesses non désirées (10%). Les retards des règles sont également à l’origine de 5% de ces consultations. Quant au niveau d’instruction de ces patientes, il est variable. La majorité a un niveau secondaire (42%). Pour le reste, elles ont ou bien un niveau supérieur ou bien elles sont analphabètes (10%). Le niveau primaire n’est présent que dans 7% des cas.
Afin de parer à ce phénomène, l’ONFP Mahdia a établi un programme en partenariat avec les facultés et les foyers universitaires. Car il est impératif de lutter contre ces IVG dont le taux évolue de 3 à 4% chaque année. D’après M. Ouni, il n’y a plus lieu de tabous. “Nous sommes devant le fait accompli et on doit réagir. On n’a pas le choix”, souligne-t-il.
Il va sans dire qu’il est insensé de renier aujourd’hui de telles vérités, d’où la nécessité d’instaurer une culture de prévention et de contraception. L’essentiel est de prévenir et non point d’enfoncer le couteau dans la plaie en passant à côté d’un phénomène aussi important que dangereux.